Courmemin
Courmemin, ou plutôt initialement “Cour Mesmin”, a pour étymologie “Cour Maximus” ce qui laisse supposer une origine très ancienne et un lien avec l’abbaye des moines de Saint Mesmin près d’Orléans.
Quoiqu’il en soit, au Moyen-Age les moines de Saint Côme de l’Ile, rattachés à Saint Martin de Tours, y avaient établi un prieuré.*
L’église de style gothique angevin fut construite au 13e siècle. On retrouve la trace, à cette même époque d’un certain Guillaume de Courmesmin, écuyer vassal du comte de Blois, qui possédait des droits sur le lac de Soings.**
Courmemin était un village important au Moyen-Age, dont la prospérité comme pour l’ensemble de la Sologne reposait sur la production de laine de mouton. Ses foires, trois ou quatre par an, étaient plus importantes que celles de Romorantin. Les halles étaient installées place de l’église. *
Hélas la guerre de cent ans mit fin à cette prospérité. La région fut dévastée en 1356 par les troupes du Prince Noir qui assiégèrent Romorantin. Près d’un siècle plus tard les halles de Courmesmin subsistent toujours mais sont désertées. Elles possèdent “24 étaux à drapiers, 16 à merciers et 10 à cordonniers et tanneurs, qui mesurent huit pieds devant l’estaiche” mais sont “fondus et vasquants” depuis la guerre.* (archives nationales Q1 489, fol 245 et 246)
Une grande maison à colombage, à construction en pans de bois en forme de croix de Saint André, date du début du 16e siècle.
La Renaissance est l’âge d’or de la Sologne. Louis XII et François 1er y séjournèrent.
On retrouve une salamandre, emblème de ce dernier sur une maison du
bourg de Courmemin. On n’en connait pas la signification historique, on peut seulement donner cours à son imagination. Quelques légendes circulent selon lesquelles François 1er aurait dormi à Courmemin !!!
Les siècles suivants la Sologne est redevenue misérable, le paludisme sévit et la mortalité infantile est élevée. Le renouveau arrivera au XIXe siècle avec Louis Napoléon Bonaparte qui avait des attaches dans la région par sa mère, Hortense de Beauharnais. C’est l’époque d’assèchement des marais et de l’arrivée du chemin de fer. La Sologne sort de son isolement et la démographie est en hausse. C’est ainsi que Courmemin qui compte seulement 443 habitants au premier recensement de la jeune République, atteint 623 à la fin du Second Empire et 778 en 1901.
Deux tuileries-briqueteries sont ouvertes à cette époque au village, qui n’en conserve peu de trace si ce n’est dans la dénomination d’une “rue des tuileries” dans le bourg.
Sources : *Isabelle Guérin “la vie rurale en Sologne aux 14e et 15e siècles”
** Gérard Bardon “mémoire des Villages de Sologne”
Vous vous intéressez à l’histoire du village ? visitez le site internet de l’association « Courmemin d’hier à Aujourd’hui »